We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

A DECOUVRIR ABSOLUMENT HORS SERIE #17 - TRIBUTE TO SWELL

by A DECOUVRIR ABSOLUMENT

/
  • Streaming + Download

    Includes high-quality download in MP3, FLAC and more. Paying supporters also get unlimited streaming via the free Bandcamp app.
    Purchasable with gift card

      name your price

     

1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.

about

PS: l’argent touché via bandcamp nous sert à acheter les crédits gratuits de téléchargement

-------------------------------------------------------------------------------------


Cette série des tributes ADA a toujours été dans le fond un truc battement égoïste, celle de piocher dans sa discothèque idéale et faire reprendre ces disques par des musiciens qui dans le fond n’avaient rien demandé. Il y a essentiellement des choses connues pour les habitués de la scène indépendante, mais aussi des trésors que nous savons cachés, quitte à mettre trois ans à boucler le projet. Après le « Beaster » de Sugar, ce « 41 » de Swell est une de ces perles que nous essayons de pousser vers la lumière, que ces reprises vous donnent envie de vous plonger dans ce chef d’œuvre caché dans l’ombre.


Gerald de Oliveira
.

41 est un album de choix. Comprenez : un album constitué de choix. En 1994, le groupe de San Francisco, que John Peel avait surnommé “the next next big thing”, était loin d’être à la dèche : ils venaient de signer sur un gros label, avaient reçu une somme confortable pour investir dans du bon matériel d’enregistrement… L’économie de moyens qui fait la patte de ce disque est donc délibérée, assumée.



Toute l’identité sonore de l’album repose sur le placement des micros, et donc le point de vue que le groupe avait décidé de nous donner sur le monde. Près de la main droite de David Freel, pour capter davantage le doux frottement du médiator sur les cordes de sa guitare acoustique. A quelques mètres de la batterie de Sean Kirkpatrick, pour bien avoir l’espace de son jeu, ses silences aussi, car son génie tenait tout autant à ce qu’il jouait qu’à ce qu’il ne jouait pas.



Dans ce loft de 600 m² transformé en studio, situé au 41 Turks Street, il y avait de quoi prendre ses aises et produire une batterie avec l’ampleur dont Kirkpatrick, grand fan de John Bonham, rêvait. Les membres enregistrèrent pourtant les uns tout près des autres, ce qui explique sans nul doute le choix de Kirkpatrick pour les balais plutôt que les baguettes traditionnelles, histoire d’éviter d’entendre la batterie partout au mix. Guitare acoustique qui fait critch-critch + batterie distante jouée aux balais : plus qu’à ajouter une basse fantomatique et des soubresauts de guitare électrique jouée au bottleneck, l’inimitable son de 41 était né.



41 est un album qui parle du fog de San Francisco, des non dits, des faux semblants, mais c’est surtout un disque qui parle peu. David Freel est avare de mots, et à l’instar de son batteur, est aussi remarquable quand il s’interrompt, installe une ellipse, arrête de chanter. Tout le suspense de 41 est dans ses recoins, dans ce qui est dit et joué en creux.



Pour les membres de Swell, 41 est une immense frustration, encore à ce jour. Cet album est reconnu par ceux qui le connaissent comme un classique, beaucoup plus qu’un album culte : un disque que l’on retrouve sur les îles désertes de bon nombre d’aficionados dotés d’un peu de discernement. Il ne s’est pourtant pas très bien vendu, et se retrouve aujourd’hui dans les souterrains de l’histoire musicale, là où seuls les initiés et prescripteurs musicaux de bon goût se rendent. C’est dire s’il avait sa place parmi les albums “tribute” d’ADA.



Un jour de novembre 2008, j’ai entendu la nouvelle d’un passage de Swell à Toulouse. Avec le groupe dont je faisais partie à cette époque (Jerri), on rêvait de jouer avec eux. On a fait au programmateur une proposition qu’il ne pouvait pas refuser (bref, on a joué gratuitement), et donc rencontré le taciturne David Freel. A un moment où je me suis retrouvé seul avec lui, je lui ai dit : “41 est un disque super important. C’est le In A Silent Way de ma génération.” Freel, sa casquette vissée sur la tête, m’a simplement répondu par un long regard. Il n’a rien dit.



Mickaël Mottet


L'ensemble des informations sur les artistes participants sont à retrouver ici:

www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article8559

credits

released November 27, 2021

alternative indie compilation folk folk pop indie folk indiepop low tribute France

license

all rights reserved

tags

about

A DECOUVRIR ABSOLUMENT France

contact / help

Contact A DECOUVRIR ABSOLUMENT

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like A DECOUVRIR ABSOLUMENT, you may also like: